Le bilan de compétences permet de faire un point sur différents aspects de sa carrière, d’analyser ses compétences professionnelles, de se pencher sur ses motivations et ses aptitudes. Le financement du bilan de compétences peut s’effectuer de différentes manières. Ce que vous devez savoir sur le sujet.
Le bilan de compétences, comment ça marche ?
Inscrit dans le Code du travail, le bilan de compétence est une action de formation qui offre la possibilité à un actif ou à un demandeur d’emploi de faire un point complet sur ses aptitudes professionnelles, sur ses compétences, ses connaissances techniques.
Les employés d’une entreprise peuvent réaliser un bilan de compétences pour reconversion ou simplement afin d’identifier les points à améliorer dans leur socles de compétences, en vue de bénéficier d’une formation complémentaire.
Les salariés peuvent décider de réaliser un bilan de compétences, pendant ou en dehors de leur temps de travail. Dans le cas le plus fréquemment rencontré, le salarié l’effectue durant son temps de travail au titre du congé de « bilan de compétences ». La demande de congé de bilan doit être présentée à l’employeur deux mois avant le début de la prestation. L’employeur dispose d’un délai légal de 30 jours pour y répondre, au-delà, l’absence de réponse vaut pour acceptation.
Le cadre général d’un bilan de compétences pour un salarié est le suivant :
- être en CDD
- justifier d’au moins 24 mois d’activité salariée dont 4 mois en CDD dans les 12 mois précédent la demande
- être salarié en CDI et justifier d’au moins 5 années en tant que salarié dont 1 année dans l’entreprise actuelle
Le bilan de compétences s’effectue dans un organisme agréé librement choisi par l’employé ou en concertation avec le service RH de l’entreprise.
Il se déroule en plusieurs étapes :
- une phase d’entretien individuel de définition des besoins
- une phase d’analyse des aptitudes et des centres d’intérêts avec notamment des tests de personnalité et d’orientation professionnelle
Suite à quoi, un document de synthèse est remis, il reprend le projet évoqué et définit les étapes à envisager pour le mener à bien.
Le financement du bilan de compétences
Si ces conditions sont réunies, reste alors à remplir le dossier de demande de prise en charge de la prestation, qui varie de 1 000€ à 3 000€.
Les OPACIF – Organismes Paritaires au titre du Congé Individuel de Formation – et leur réseau Fongecif, Uniformation, Unagecif, Afdas ou encore Fafsea prennent en charge le coût de la prestation par le centre de bilan de compétences. Le bénéficiaire peut connaître l’OPACIF auquel il dépend via le service des ressources humaines de l’entreprise. Pour des questions de confidentialité, il est possible d’obtenir directement l’information auprès du Fongecif – Fonds de gestion des congés individuels de formation – de sa région.
Depuis le 1er janvier 2017, le bilan de compétences peut être financé grâce aux heures cumulées sur le CPF : Compte Personnel de Formation.
Venant en remplacement du DIF, le CPF est un droit à la formation professionnelle octroyé à tous les salariés du privé comme du public. Il est géré par la Caisse des Dépôts et des Consignations et est crédité chaque année de 24 heures de formation dans la limite de 150 heures sur 8 ans.
Le financement du bilan de compétences peut ainsi être réalisé en utilisant ses heures de formation créditées sur son CPF. Pour monter un dossier de formation en utilisant son CPF, il suffit de se rendre sur le site officiel moncompteformation.gouv.fr.
Autre possibilité : demander le financement auprès du Fongecif de sa région. Après avoir étudié la demande, l’organisme s’engage à prendre en charge tout ou partie du bilan de compétences, dans la limite toutefois de 24 heures de prestation.
Les demandeurs d’emploi bénéficiant d’une allocation-chômage ont également accès au bilan de compétences. La prise en charge du financement se fait dans ce cas via l’AIF – Aide Individuelle à la Formation.