L’intelligence artificielle embarquée dans les nouvelles technologies vocales marque un virage sans précédent dans l’usage que nous faisons du digital et du numérique au sens plus large. Les startups du monde entier rivalisent d’ingéniosité pour mettre au point des assistants vocaux toujours plus performants, toujours plus utiles. Voici 3 technos vocales made in France qui méritent vraiment un zoom spécial.
Zac by Vivoka, l’assistant vocal en mode hologramme
C’est en ayant été frappé par le film Iron Man et la fameuse intelligence artificielle Jarvis que trois amis de promos, diplômé d’Epitech – William Simonin, Geoffrey Heckmann et Vincent Leroy – ont eu l’idée de plancher sur une techno similaire. Vivoka est mis au point quelques temps plus tard afin de « démocratiser les systèmes d’assistants vocaux » explique William Simonin. Leur travail a permis de concevoir Zac, un assistant vocal prenant la forme d’un raton laveur intégré dans un petit boîtier qui se matérialise sous la forme d’un hologramme.
Grâce à Zac, il est possible de contrôler l’intégralité des objets connectés d’une maison ou d’un appartement : radiateurs, volets roulants, thermostat… Zac permet de piloter par la voix toutes les installations de domotique. Exit les appli mobile et tablette, terminées les manipulations sans fin, l’utilisateur converse avec Zac, son assistant personnel, son majordome, son homme à tout faire.
Zac a tapé dans l’œil de bien des investisseurs et a permis à Vivoca de lever 1 million d’euros pour notamment mettre au monde Lola, la nouvelle assistante vocale née de l’imagination de la startup. Une solution qui pousse le curseur un peu plus loin encore en permettant des interactions avec tous les dispositifs disposant d’un micro physique dans les points de vente de la grande distribution telles que les bornes de commande en magasin.
Hellomybot, interface voix/image
Hellomybot est une solution qui réunit assistance vocale et interaction visuelle. Car avec l’essor des enceintes connectées et des dispositifs tels que Amazon Echo, Google Assistant et bientôt HomePod d’Apple, les utilisateurs ont souvent un problème d’absence de visuel.
C’est le cas par exemple lorsqu’un client effectue une recherche de disponibilité et de tarif de chambres d’hôtel. Dans ce cas, l’assistant vocal énumère via l’enceinte connectée un long listing de dates, de prix et de catégories de chambres disponibles. Rien de bien pratique pour le client à qui il manque cruellement un visuel pour se faire une idée précise.
Hellomybot résoud ce problème, et le célèbre groupe hôtelier Accor lui a passé commande d’une solution sur-mesure réunissant voicebot et chatbot. Xavier et Hubert Fisselier, co-fondateurs et dirigeants de la startup expliquent «Plutôt que de vous faire énumérer tous les formats de chambre possibles, vous préférez les voir sur un écran. D’où le développement d’une plateforme qui rassemble l’ensemble des canaux : vous commencez la conversation sur Google Home, et si vous avez besoin d’un écran ou d’un clavier, le bot vous demande votre numéro pour la poursuivre via SMS ou messenger ».
La solution a tapé dans l’œil de la BPI – Banque Publique d’Investissement – qui est sur le point d’accorder une solide levée de fonds à la jeune pousse afin qu’elle puisse se développer sur les marchés européens. D’autres grands noms tels que Renault ou Se Loger notamment ont passé commande à la startup pour l’implantation d’une techno vocale multicanale similaire.
Golem.ai, l’interface vocale homme-machine
Golem se positionne comme un véritable majordome virtuel qui commande, pilote et programme l’ensemble des appareils électroniques d’un logement ou d’un bureau le cas échéant. Golem.ai est également le nom de la startup à l’origine du projet. Conduite par Thomas Solignac, Killian Vermersch, Lorraine Krinbarg et Guillaume Navarre, la jeune pousse a mis au point une techno qui rend « compréhensible le langage humain par les interfaces logicielles, pour que ces dernières puissent actionner des réponses ».
Les applications sont illimitées entre la domotique, l’internet des objets, les chatbots ou encore l’automatisation d’envois d’emails et de SMS/MMS.
Une techno qui n’a pas échappé au regard attentif de certains acteurs de l’économie comme le sont les établissements bancaires et les grandes compagnies d’assurance. Golem planche actuellement sur l’adaptation de la techno vocale et sa déclinaison à l’international. La startup est d’ailleurs en train de boucler une levée de fonds de l’ordre de deux millions d’euros afin de soutenir sa croissance.